Etre un retailer responsable en 2020

Depuis plusieurs années le retail a beaucoup évolué. Le parcours client n’est plus le même et les clients ont des attentes de plus en plus fortes. Ils attendent plus de fluidité et d’efficacité lors du parcours d’achat. Ils ont des besoins plus spécifiques notamment grâce à Internet et se préoccupent de plus en plus de l’environnement. Les retailers, pour faire face à cette évolution, ont dû s’adapter aux nouveaux besoins des clients, à leurs nouvelles attentes. Etre un retailer responsable en 2020, c’est quoi ? 

La mise en place de la seconde main

Dans l’ère du digital, la seconde main est devenue tendance. Les habitudes des consommateurs ont évolué. Ils ne vont plus automatiquement se diriger vers du neuf et commencent à se tourner vers le marché de l’occasion. Ils l’ont compris, la seconde main coûte moins chère et est plus respectueuse de l’environnement : on peut recycler un vêtement qu’on ne met plus en le revendant à quelqu’un. C’est ce que prône Vinted, une application mobile fondée en 2008 (“Tu ne le portes plus ? Vends-le !”). On trouve aussi Vide Dressing, un marché en ligne français fondé en 2009. Vide Dressing permet à ses utilisateurs de revendre et d’acheter des pièces d’occasion. Dans le même principe, on trouve également Vestiaire Collective qui propose des vêtements et des accessoires de luxe d’occasion. 

Une enseigne de la grande distribution - Auchan - s’est récemment mise à la seconde main. Elle a souhaité la tester dans quelques grandes surfaces en mettant en place “un espace dédié à la vente et à la reprise de vêtements d’occasion”. De plus en plus de consommateurs achètent entre particuliers et de moins en moins dans les magasins physiques. Le marché de la seconde main connaît donc un bel essor et devient une belle opportunité pour les retailers. 

 
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L’interdiction des sacs plastique

On ne vous l’apprend pas, le plastique est extrêmement mauvais pour l’environnement. Sa production nécessite l’usage de ressources naturelles non renouvelables et demande beaucoup d’eau. Par ailleurs, le plastique ne se recycle presque pas puisque sur les sept catégories de plastiques seulement deux se recyclent. Un sac en plastique jeté dans la nature met lui près de 450 ans à se dégrader. On note que “75% des déchets en mer sont en plastique” et sont en majorité des sacs. 

Face à cette réalité, le gouvernement a voulu agir en luttant contre les sacs plastique. Depuis le 1er juillet 2016, les sacs plastique à usage unique sont interdits et cette interdiction s’est étendue à tous les sacs plastique compostables de moins de 50 microns d’épaisseur. A titre d’exemple, Pimkie a décidé depuis deux ans de ne plus distribuer de sacs gratuitement afin de limiter son impact environnement. L’enseigne française de prêt-à-porter affirme : “Nous encourageons désormais nos clientes à venir avec leurs propres contenants. Nous testons également, dans certains magasins, le passage au totebag”, fabriqués en France avec des matériaux recyclés. 

Si la consommation de sacs plastique a réellement chuté depuis 2016, plusieurs milliards de sacs plastique sont encore consommés chaque année (source : article). Aujourd’hui les retailers ont tout intérêt à proposer des sacs réutilisables, recyclables lors du passage en caisse. Carrefour a été l’une des premières enseignes à s’engager dans la lutte contre le plastique avec son slogan “Carrefour s’engage” en proposant différents types de sacs réutilisables (source: article).

 
 

L’emploi des produits réutilisables

Selon un article de Futura Sciences, “chaque habitant produit en moyenne 0,74 kg de déchets par jour. Un chiffre qui cache de fortes disparités, de 0,11 kg au Lesotho à 4,50 kg aux Bermudes”. Sur Internet on trouve en plus en plus de sites prônant le “Zero Waste” qui proposent des produits réutilisables. En France, par exemple, les femmes consommeraient entre 1 800 et 2 200 cotons par an (source : article). On trouve alors des magasins proposant des disques démaquillants réutilisables (en coton bio, en bambou, …) lavables à la main ou à la machine pouvant se réutiliser plusieurs fois. 

Dans une volonté de lutter contre le gaspillage alimentaire, le plastique et l’obsolescence programmée, l’Assemblée Nationale a récemment adopté le projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire. Parmi les mesures qu’il propose on trouve l’interdiction de l’élimination des invendus non alimentaires. Cette mesure devrait ensuite être étendue à tous les produits non alimentaires (produits électroniques, d’hygiène quotidienne ou encore textiles). 

La marque Faguo, consciente que son activité pose problème vis-à-vis du dérèglement climatique, a par exemple souhaité lutter contre celui-ci en proposant un “vestiaire carbone positif”. Ses objectifs sont les suivants : “un nouveau bilan carbone en 2020 puis tous les 5 ans, utiliser des matières recyclées et mettre des actions en place pour réduire l’impact carbone des produits, continuer de planter un arbre pour chaque pièce confectionnée, communiquer au plus grand nombre les gestes simples pour entretenir, acheter, donner… une seconde vie aux produits”. Faguo entend donc moins polluer et pour cela “65% des produits Faguo sont faits à partir de matières recyclées”. Aussi, être un retailer responsable en 2020 c’est privilégier des produits réutilisables

 
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La tendance du ticket dématérialisé

Le digital occupe une place de plus en plus importante dans le retail. On le voit avec l’arrivée des caisses automatiques, des bornes de self check-out, etc. Dans une volonté de fluidifier le passage en caisse, identifier plus de clients et préserver l’environnement, le ticket de caisse digital est aujourd’hui en pleine expansion. En effet, depuis peu le ticket de caisse papier fait place au ticket de caisse dématérialisé. Ce dernier est un véritable avantage pour le retailer mais également pour le consommateur. Le retailer pourra envoyer le ticket de caisse par email aux clients plutôt que de l’imprimer. Le e-ticket permet principalement d’identifier les clients lors du passage en caisse et de leur proposer des services associés dans l’email transactionnel. Le retailer pourra ainsi faire un gain de temps et d’argent en fluidifiant le passage en caisse et en économisant du papier. Le consommateur quant à lui conservera une preuve d’achat ce qui facilitera les échanges, retours et garanties. Il fera également un geste pour l’environnement. 

Pimkie a notamment adhéré au ticket de caisse dématérialisé. En effet, elle propose aujourd’hui à ses clients de recevoir leur ticket de caisse par email plutôt que de l’imprimer. En France, “cela représente déjà 200 km de papier économisés en 5 mois, soit 1500 kg de papier, soit 765 000 litres d’eau !”. Etre un retailer responsable en 2020 c’est donc utiliser le ticket démat’.

 
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